Cette recherche a été commandée par le Programme de développement des Nations-Unies (PNUD) au Centre pour le Dialogue Humanitaire (HD) en septembre 2014, des mois avant les attaques terroristes de Paris, N’Djamena, Bamako, Abidjan, Ouagadougou ou Bruxelles, pour ne citer qu’elles. Bien que les récentes attaques aient été perpétrées par des assaillants originaires de la ceinture sahélienne, les experts, toujours plus nombreux, semblent néanmoins manquer de connaissances approfondies sur la dynamique de l’extrémisme religieux en Afrique.
Cette recherche visait à évaluer, via une méthodologie commune, comment les communautés qui vivent dans les régions frontalières des huit pays du Sahel (Burkina Faso, Cameroun, Tchad, Mali, Mauritanie, Niger, Nigéria et Sénégal) perçoivent les facteurs de radicalisation, d’insécurité et d’extrémisme violent. Elle devait servir de base pour identifier les approches pratiques de renforcement des capacités des gouvernements et des communautés dans les régions frontalières, et ce, dans le but de résoudre les causes sous-jacentes de radicalisation, d’insécurité et d’extrémisme violent dans le Sahel. Ces études sont les premières dont le champ d’action s’étend jusqu’aux régions les plus reculées du Sahel et dont la méthodologie partagée permet de comparer directement des données sur l’ensemble de la région.